Enfance et études

La maison natale est située à la rue de la montagne près de l’endroit appelé le « gué ».

Très vite, son regard est attiré par la ligne des arbres qui bordent le jardin familial. La lumière, les animaux, les parfums, tout concourt à développer en cette âme, l’amour de la poésie.

Les frondaisons l’attirent, les moments de solitude vont conforter son univers.

Il parcourt le bois environnant, s’arrête à la source, s’allonge dans l’herbe des champs, et là, il se laisse façonner.

Il compose des poèmes, des temps de vie romanesque et champêtre.

Il part étudier à l’Ecole Normale de Nivelles où il se forme à l’art magistral : il sera instituteur .

Il va recevoir des cours de musique, de dessins. Il va s’inscrire aux cours normaux d’éducation physique, il va être petit milieu en sport ballant jusqu’à ses 42 ans.

Diplômé, il part à Jambes pour commencer sa carrière et y rencontrer celle qui sera son épouse et sa muse pour tout son itinéraire.

Il fait aux Ecoles Communales de Jambes, une longue carrière, devenant instituteur en 1937, puis directeur à partir de 1961.

C’est en 1975 qu’il prend sa retraite.

Il collabora pendant plusieurs années à de nombreux journaux comme correspondant sportif mais surtout comme chroniqueur théâtral.

Passionné de théâtre, il écrivit sa première pièce, « Un rêve en marche » en français à l’âge de 20 ans. Sa première pièce dialectale, « L’Oradje » fut créée par la troupe du Théâtre Wallon Namurois. D’autres pièces suivront telles : « Li Pwèzon », « Li Valêt d’pike », « Li cwade do pindu » , couronnées de prix et  l’objet d’importantes tournées.

Trois prix Engelman :

Soucieux de varier son registre, admirateur de Simenon, il écrivit plusieurs pièces policières comiques, toutes créées par le Théâtre Wallon Namurois ( troupe qui engendra la Compagnie Aimé Courtois et la Compagnie Tine Briac.) Marc Dacos écrivit aussi des opérettes, avec comme collaborateur pour la musique, Arthur Patinet : Les spènes di l’amour,  Li stawle filante. Ces opérettes connurent des succès enviables.

Cet auteur était apprécié des comédiens et particulièrement de Tine Briac pour laquelle il écrivit des rôles sur mesure.

Marc Dacos fut à plusieurs reprises lauréat du prix Engleman, du nom de l’ancien directeur du Théâtre Royal de Namur. Parmi les pièces primées : Drôle di mariadje ( en 1968), Miss Waloniye et Djonnes mariés.

Primé à Paris :

L’écrivain fut aussi en 1982 lauréat du concours de la Marlagne, prix des Relis namurwès pour Li viye fêye et en 1983, il recevait le premier prix au concours dramatique de la fédération liégeoise avec Li tchambe numéro 13.

Au total, une soixantaine de pièces, dont une trentaine en trois actes, de nombreuses en un acte, écrites pour la radio et qui lui valurent deux distinctions décernées par la Société des auteurs et compositeurs dramatiques de Paris. Un regret : il s’en fallu de peu que sa pièce Marée haute ne soit montée à Paris par le metteur en scène Raymond Jérôme qui finalement dû abandonner le projet. Deux de ses pièces seulement furent diffusées à la télévision : Les fleurs do bon Diè en 1972 et Li Pwèzon en 1973.

L’année de la fusion des communes, il réalisa une histoire sur commande, une Histoire de Jambes qui donna lieu à un spectacle mémorable.

Voici quelques années, le Théâtre Français Christian Courtois monta une de ses pièces : La strip-teaseuse, qui fut créée à Namur et primée en France.

En mars 1991, la Compagnie Tine Briac programma la reprise d’un vieux succès de l’auteur : Li scrwet da Madame Odile. C’était la dernière fois qu’on montait une de ses pièces de son vivant.

En 1992, il écrivit ses deux dernières pièces : Li R’naud et Les derins spènes di l’amour.

Virtuose du suspens :

Marc Dacos était un virtuose du suspens et de l’intrigue bien soutenue. Mais ses robustes canevas étaient en plus pimentés d’humour, d’une sentimentalité jamais mièvre, d’un sens aigu de l’observation et d’une connaissance profonde de la nature humaine. « Le rire est un médicament que l’on devrait mettre en bouteille » faisait-il dire à l’un de ses innombrables personnages.

De caractère solitaire, cet écrivain révélait sa riche personnalité à travers ses œuvres, qu’il « fardait, pomponnait, soignait » pour reprendre les termes d’un de ses critiques. Il aimait la langue, les écrivains comme Musset, Lamartine. C’était un amoureux des amoureux. Il est décédé un 14 février.

Andrée Pochet fut sa compagne et sa muse durant tout son itinéraire. Son fils Dacos Jean-Pierre publia deux romans «  Les Vacances de Jean Dart » et « Mystère à Francorchamps » et il fut lauréat culturel francophone en 1965. Comme son père, il commença à écrire très tôt et son premier roman fut édité alors qu’il avait 16 ans.

Marc Dacos connut l’art d’être grand père grâce à sa petite fille Aurore qui lui apporta dans ses dernières années, le bonheur de rester jeune.

Marc Dacos récompensé:

Médaille Civique de 1^ère.classe

Membre stagiaire à la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques en 1979

Membre sociétaire adjoint à la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques en 1979

Palmes d’or de l’Ordre de la Couronne en 1970

Liste des œuvres : répertoire dialectal et français